Philodiscus 972

Philodiscus 972

Pathologies

Sommaire

1 - Introduction

2 - Maladies protozoaires

            2.1            Maladies dues à des ciliés

                                                                        2.11                        Ichthyophthirius multifiliis ou maladies des points blancs

2.2            Maladies dues à des flagellés

2.21           Oodinium (maladie du velours)

2.22           Costia

2.23           Flagellés intestinaux

3 - Maladies dues à des vers

3.1              Dactylogyridea

3.2             Gyrodactylidea

4 - Affections virales

5 - Maladies bactériennes

5.1              Pourriture des nageoires

5.2              Pourriture bactérienne des branchies

5.3              Columnaris

5.4              Inflammations sanguinolentes sur la peau

5.5              Hydropisie

5.6             Maladies des taches blanches

6 - Maladies dues à des champignons

7 - Infections mixtes

8 - Crustacés

9 - Maladies de carence

9.1              Maladie des trous

9.2              Carence en minéraux

9.3              Choc osmotique

9.4              Adipose du foie

9.5              Carence en iode

9.6              Carence en oxygène

9.7              Augmentation du gaz carbonique

10 - Pathologies dues au stress

10.1          Variations de température

10.2          Variations de la dureté de l'eau

10.3          Variations du PH

11 - Aperçu de la pharmacopée

12 - Conclusion

13 - Lexique


 

1 / Introduction

 

On distingue les affections externes et les affections internes.

Les affections externes se reconnaissent le plus souvent rapidement au niveau des nageoires et de la peau, ce qui permet d'intervenir à temps.

Les affections internes, quant à elles, ne sont pas aussi faciles à déceler. Une observation rigoureuse permet toutefois de les reconnaître, car pratiquement toutes les maladies se manifestent par un comportement anormal.

Exemple : un manque d'appétit, une façon de nager anormale, une apathie et une modification des couleurs, en particulier une coloration sombre.

L'aquariophile peut ainsi rapidement remarquer qu'il y a quelque chose d'anormal, même en cas d'affection interne.

 

Il est important de respecter l'ordre suivant lors d'un traitement de l'eau :

 

A Observation                          B Diagnostic                   C Traitement de l'eau

 

Une observation rigoureuse et régulière permet de déceler de nombreuses maladies à un stade précoce. Les poissons atteints ne sont pas encore affaiblis et il y a de grandes chances pour que les poissons sains n'aient pas encore été contaminés.

Le succès du traitement de l'eau suppose un diagnostic exact.

 

 

 

2  - Maladies protozoaires

Les maladies provoquées par une infestation de protozoaires sont les pathologies les plus communes des poissons vivant en aquarium, à tel point que, selon certaines statistiques, elles représentent 60% de toutes les pathologies des poissons d'ornement

Certes, elles sont les plus connues, mais parfois, probablement par excès de confiance, elles sont sous-estimées par l'aquariophile le plus expert.

Les protozoaires sont des organismes unicellulaires qui, bien que faisant partie de l'écosystème de l'aquarium, peuvent devenir pathogènes et infester les poissons.

Chez l'homme, la malaria est une maladie protozoaire typique, elle est provoquée par le Plasmodium, alors que, en ce qui concerne le chien, on peut rappeler la piroplasmose, maladie essentiellement printanière transmise par la morsure de certaines espèces de tiques.

 

 

2.1          Maladies dues à des ciliés

Les ciliés sont des microorganismes unicellulaires. Tout aquarium abrite une grand nombre d'espèces différentes, dont la plupart sont trop petites pour être décelées à l'œil nu. Les ciliés se nourrissent de bactéries et de minuscules particules en suspension.

Pour les petits poissons, ils sont les bienvenus pour compléter leurs menus.

Mais certains ciliés sont des parasites. Ils passent la plus grande partie de leur vie sur le poisson et se nourrissent de sa substance corporelle.

 

2.11       Ichthyophthirius multifiliis ou maladies des points blancs

Il s'agit d'une maladie notoire qui frappe les poissons d'eau douce, provoquée par le protozoaire cilié Ichthyophthirius multifiliis qui, en pénétrant par un mouvement circulaire dans la couche externe de l'épiderme du poisson parasité, provoque une réaction cellulaire apparaissant extérieurement sous forme de points blancs. Initialement, les points sont petits et à peine visibles, mais en quelques heures la peau du poisson se recouvre d'un grand nombre de granules comme si l'animal avait été pulvérisé de fécule.

Ichthyophthirius multifiliis est un bon nageur, ses dimensions sont variables (environ 1mm de diamètre) et il présente au microscope un noyau cellulaire caractéristique en forme de fer à cheval.

Quand il est mûr, ou si l'hôte meurt, le protozoaire se détache de la peau du poisson et nage, pour enfin se poser sur une plante ou sur le fond du bac, formant autour de lui une sorte de capsule muqueuse (kyste). C'est à ce moment que commence la reproduction : après quelques heures, en effet le kyste explose et libère les nouveaux protozoaires (entre 600 et 1000) ; il s'agit de « tomites » longs de quelques millièmes de millimètres, qui pour survivre doivent trouver un poisson hôte dans les 36 ou 48 heures qui suivent.

Pour ces raisons, Ichthyophthirius multifiliis est très répandu dans les aquariums et moins dans la nature puisqu'il est plus facile pour les « tomites » de trouver un hôte.

L' Ichthyophthiriose est une maladie présente toute l'année mais est surtout active au printemps et à l'automne. La cause qui déclenche la pathologie pourrait dont être due aux variations de température de l'eau.

La pathologie se développe plus facilement chez un poisson « stressé », ce qui peut se vérifier quand le poisson vient d'être acheté et introduit dans un aquarium. Il suffit de penser que le stress du changement est complètement surmonté après deux ou trois mois.

Le poisson guéri de cette maladie peut toutefois héberger les protozoaires pathogènes sous forme latente et de façon non visible ; pour cette raison, dès qu'un poisson est introduit dans l'aquarium, il peut y avoir réapparition de la pathologie.

 

 

2.2          Maladies dues à des flagellés

Les flagellés sont une classe de protozoaires très différente. Certaines espèces sont minuscules, à peine plus grandes que des bactéries, et ne possèdent qu'un ou peu de flagelles. Malgré cela, elles peuvent se déplacer tellement vite qu'on n'arrive pas à les suivre des yeux lorsqu'on les observe au microscope.

D'autre espèces par contre, sont tellement grandes qu'on arrive pratiquement à les voir à l'œil nu. La plupart des flagellés sont parfaitement inoffensifs, mais au cours de l'évolution certains se sont transformés en parasites.

 

2.21        Oodinium (maladie du velours)

Oodinium est un cas particulier parmi les parasites unicellulaires des poissons, cet organisme étant d'origine végétale (il s'agit d'un phytoflagellé).

Au stade initial, le poissons se frottent contre les objets et les feuilles des plantes ; la maladie n'est manifeste que lorsque l'attaque est plus importante.

Les infections dans l'aquarium d'eau douce sont le plus souvent provoqués par Oodinium pillularis, en eau de mer c'est O. ocellatum.

En cas Oodinium, la peau des poissons est parsemée de minuscules points jaune blanchâtre. Les agents pathogènes se trouvent sur la peau ; ils atteignent une taille maximale de 0,3mm. Ils sont ainsi nettement plus petits que ICHTHYOPHTHIRIUS, ce qui permet de les distinguer de façon certaine.

 

2.22       Costia

Le flagellé Costia necatrix également appelé « parasite de la peau en forme de haricot », provoque des opacités régulières et faiblement laiteuse de la peau. Il y a quelques années, le parasite a été rebaptisé Ichthyobo necatrix.

Costia est un parasite opportuniste qui vit souvent à l'état latent et en nombre réduit sur les poissons. Il est très petit si bien qu'on ne peut le voir qu'au microscope. Il ne peut se multiplier librement que lorsque les poissons sont perturbés et affaiblis.

En tant que parasite pur, il se nourrit exclusivement de la muqueuse et meurt au bout de peu de temps dans l'eau libre. En cas de forte invasion, de grandes surfaces de peau peuvent être endommagées, ce qui provoque la mort du poisson.

 

2.23       Flagellés intestinaux

Certaines espèces de flagellés sont adaptées pour vivre le plus souvent en tant que profiteurs et se nourrissent des aliments prédigérés. Pour de nombreuses espèces de poissons cela importe peu et, même en cas de forte attaque , elles ne sentent pas mal. D'autres espèces, par contre, présentent un net syndrome lorsqu'elles sont infestées de flagellés intestinaux.

 

Les protozoaires flagellés des genres Hexamita et Sprironucleus vivent normalement comme des saprophytes dans l'intestin de nombreux poissons d'eau douce et notamment chez certains Cichlidés comme les Discus, les Scalaires et les Astronotus. Une augmentation de la population de ces flagellés suite à des erreurs d'alimentaires ou à une baisse des défenses immunitaires du poisson due au stress (importation récente, période de reproduction) est à l'origine de la manifestation de la pathologie.

Symptômes

Cette maladie se manifeste par :

-         appétit capricieux ;

-         rougeur et gonflement de la région anale ;

-         excréments muqueux qui restent collés à l'anus.

Les poissons s'affaiblissent, s'isolent et nagent lentement ; leur livrée devient plus foncée.

 

3                   - Maladies dues à des vers

 

3.1             Dactylogyridea

Le Dactylogyrus est une douve ovipare qui parasite les branchies. Dans un environnement clos comme un aquarium, l'infestation devient rapidement sévère.
Les symptômes de cette maladie sont une coloration sombre et un poisson qui se cache dans un coin en refusant la nourriture. La respiration est rapide et le poisson reste près de la surface ou près des déversoirs des filtres. Le traitement est une combinaison de formol à 37% et de sel.
On utilise une cuillère à soupe de sel pour 20 litres d'eau avec deux gouttes de formol pour 4 litres .
Observez soigneusement les poissons qui donnent des signes de stress et soyez prêt à les changer rapidement.
Normalement, il n'y a pas de stress, mais 8 à 12 heures plus tard on change 50% de l'eau. Les douves adultes et les larves sont tuées par ce traitement, mais pas les œufs. Il faut donc répéter le traitement une fois par semaine, quatre fois au total.

 

3.2         Gyrodactylidea

 

4 - Affections virales


 

5 - Maladies bactérienne

5.1         Pourriture des nageoires

5.2         Pourriture bactérienne des branchies

5.3         Columnaris

5.4         Inflammations sanguinolentes sur la peau

5.5         Hydropisie

5.6         Maladies des taches blanches

 

6 - Maladies dues à des champignons

 

7 - Infections mixtes

 

8 - Crustacés

 

9 - Maladies de carence

 

9.1             Maladie des trous

Les « trous dans la tête » et le syndrome de la ligne latérale commencent par de petits cratères sur la tête et la face, généralement juste au-dessus de l'œil. S'ils ne sont pas remarqués, il s'ensuit un élargissement des trous et une dégradation progressive le long de la ligne latérale. Etonnement, les poissons survivent tout au long du syndrome et dans les cas extrêmes, bien qu'ayant une apparence de cadavres, ils nagent comme si de rien n'était. Finalement, l'infection bactérienne dans les tissus mis à nu conduit à la mort. Une source de grande confusion parmi les éleveurs de discus a été l'association de ce syndrome avec l'hexamita qui n'a jamais été responsable de cette maladie des « trous dans la tête », qui est attribuée à une carence nutritionnelle de l'un ou plusieurs de ces éléments essentiels : vitamine C, D calcium et phosphore. Cette déficience est présumée être le résultat d'un manque de variété et de qualité dans l'alimentation, d'une insuffisance dans la fréquence des changements d'eaux partiels ou d'une filtration trop importante sur des éléments chimiques comme le charbon actif.

 

9.2              Carence en minéraux

 

                        9.3          Choc osmotique

Si les poissons sont transférés d'une eau avec une conductivité élevée (forte teneur en sel) dans une eau avec une faible conductivité sans phase d'adaptation, ils subissent un choc osmotique.

Dans les cas inoffensifs, lorsque l'écart n'est pas très important, seule la muqueuse se détache.

L'organisme des poissons est mis à rude épreuve et affaibli.

Des maladies internes peuvent en être la conséquence ou alors la peau, privée de sa protection muqueuse, est infectée de bactéries et de champignons.

Une pourriture de la peau, des nageoires et des branchies risque de se manifester.

 

Lorsque les écarts de conductivité sont extrêmes, la forte pression osmotique peut faire éclater les fines articulations dans les rayons des nageoires. Les nageoires tombent en lambeaux. Les zones de rupture peuvent être rapidement infestées de bactéries et de champignons, d'autant plus que le poisson est très affaibli.

 

On peut prévenir un choc osmotique en mesurant, avant le transfert, la conductivité de l'eau de transport et celle de l'aquarium dans lequel le poisson sera transféré.

Des écarts de 100 à 200 μS/cm sont insignifiants. Veiller à effectuer la mesure en μS/cm (microsiemens par centimètre) et non en ms/cm (millisiemens par centimètre).

 

Une confusion signifie une concentration de sel mille fois supérieure

 

Avant de transférer le poisson dans l'eau adaptée, il faut lui laisser un peu de temps pour s'acclimater.
Verser le poisson dans un seau avec l'eau du transport. Et durant 20mn à 1 heure, au goutte à goutte, remplissez le seau.
Ceci permet d'adapter notre poisson progressivement à l'eau de son nouvel environnnement.

 

10 - Pathologies dues aux stress

 

10.1         Variations de température

La température corporelle des poissons est étroitement liée à la température de l'eau. Pour cela, des variations brusques peuvent provoquer des altérations profondes dans le métabolisme des poissons.
La température de l'eau peut être augmentée dans des buts médicaux, mais cette augmentation doit être graduelle pour permettre aux poissons de s'adapter à cette nouvelle condition.
L'augmentation du métabolisme directement liée à une augmentation de la température est mise en évidence par :

-         la respiration accélérée ;

-         l'immobilisation à la surface ;

-         l'affaiblissement (mouvements lents).

Les poissons qui, par contre, se trouvent dans des eaux trop froides, non seulement présentent une livrée plus foncée que d'habitude, mais ont tendance à limiter le plus possible leurs mouvements et à rester sur le fond.

 

Des contrôles réguliers du thermomètre de l'aquarium peuvent contribuer à prévenir les accidents que je viens de décrire.

 

10.2         Variations de la dureté de l'eau

 

10.3         Variations du PH

 

11 - Aperçu de la pharmacopée

 

11.1         Dactylogyrus

 

Posologie 1

  1 000ml de Formol à 37%

  3,7g de bleu de méthylène

  3,7g de vert de malachite

 

Posologie 2

  6 gouttes de Formol à 37% pour 4 litres d'eau

  + 1 cuillère à soupe de sel pour 20L


11.2         Hexamita

 

Principe actif « Métronidazole » (médicament : FLAGYL 250mg)

25mg pour 4 litres

Augmenter la température à 32°C

Traiter l'eau avant, puis administrer oralement soit un mélange de 250mg pour 30g de pâte pendant 5 jours.

Renouveler le traitement deux semaines après le premier.

Tout traitement doit être accompagné de changements d'eau quotidiens

 

11.3       Nécrose de nageoires

 

Principe actif « Mébendazole » (médicament : BACTRIM 400mg)

2 cachets pour 100L durant 8 jours

Changer 25% tous les 2 jours et renouveler le traitement

 

11.4        Chlorure de Sodium
Le sel non iodé est certainement le plus ancien traitement utilisé en aquariophilie. Une cuillère à soupe pleine pour 5 litres d'eau soignera souvent les cas légers de mycose en deux ou trois jours, et les discus peuvent supporter le sel ainsi ajouté pendant cette courte période nécessaire. Ce degré de salinité tuera les plantes d'aquarium et la plupart des escargots , c'est la raison pour laquelle il faut traiter dans un bac à part.

 

11.5        Nitrofurazone
Le nitrofurazone est une antibiotique de choix pour la plupart des problèmes bactériens comme les yeux voilés, la pourriture des nageoires, les infections bactérienne externes, les écorchures et les blessures mineures. Le nitrofurazone ne détruisant pas les bactéries nitrifiantes, il est possible de traiter en bac communautaire si nécessaire. Un autre avantage de cet antibiotique est que l'on peut tripler la dose sans danger dans les cas les plus difficiles. Ce traitement colore l'eau en jaune mais cette teinte disparaîtra rapidement après filtration sur charbon actif.
Dissolvez 50mg de nitrofurazone pour 5 litres tous les deux jours pendant sept jours (quatre traitements) avec un changement d'eau de 25% entre chaque traitement. La quantité de médicament en solution dans l'aquarium augmentera graduellement au fil des traitements malgré les changements d'eau. On peut aussi ajouter le nitrofurazone dans la nourriture à raison de 5mg pour 100g (0,05mg/g) deux fois par jour pendant neuf jours.

 

12 - Conclusion

 

Les maladies des poissons sont causées en général par des déficiences de l'environnement et peuvent être facilement soignées. Assurerez-vous que les paramètres de l'eau et la température soient corrects. Ensuite mettez en quarantaine le bac entier ainsi que tout



16/11/2005
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 27 autres membres